Photo de couverture : © Axel Bozier
C’est une question que l’on rencontre encore et encore : Avons-nous encore besoin des relations franco-allemandes ou ne devons-nous pas penser beaucoup plus européen ?
C’était également le sujet de la table ronde à laquelle Felix a été invité le 4 mars à Bruxelles. À l’initiative et à l’invitation d’Anna Déparnay-Grunenberg, Salima Yenbou et David Cormand – tous membres du Groupe des Verts au Parlement européen – il s’est entretenu avec le professeur Ulrike Guérot (fondatrice du European Democracy Lab), Jens Althoff (directeur du bureau de la Fondation Heinrich Böll à Paris) et le Dr Marion Aballéa (chercheuse à l’Université de Strasbourg).
Les relations politiques entre Paris et Berlin sont actuellement tout sauf une bonne base pour le projet européen, ont convenu tous les participants à la discussion sur le podium : dans les deux pays, les questions de politique intérieure attirent l’attention – que ce soit la réforme des retraites en France ou la question de la chancellerie et de la présidence de la CDU en Allemagne. De plus, il reste le goût d’une réponse allemande très vague aux propositions de politique européenne du célèbre discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne. En bref : politiquement, le « franco-allemand » est actuellement dans une situation assez mauvaise.
Les nombreuses associations, initiatives et projets de la société civile sont d’autant plus importants que le panel a ensuite longuement discuté – et parfois même argumenté – à leur sujet. La question principale était de savoir quelle influence les acteurs de la société civile* peuvent avoir. De « La société civile peut difficilement faire bouger les choses » à « Regardez les vendredis pour l’avenir », tout était là.
De notre point de vue, Felix a souligné que la jeune société civile en particulier peut très bien avoir une influence et est de moins en moins orientée vers les frontières nationales, mais pense bien sûr beaucoup plus européen qu’il y a dix ou vingt ans. Les valeurs de vote clairement pro-européennes des jeunes lors des dernières élections européennes l’ont démontré de façon impressionnante.
Cela signifie que les gouvernements de tous les États membres ont la responsabilité particulière de remettre en question leurs modes de pensée souvent encore nationaux et de les laisser derrière eux afin de faire avancer ensemble les projets courageux au niveau européen qui sont nécessaires au vu des défis actuels. Et cela nous ramène au tandem franco-allemand : Sans l’Allemagne et la France, il n’y a pas moyen, pas de question. Raison de plus pour que les gouvernements tiennent toujours compte de leurs partenaires européens dans leurs décisions et rendent possible une solution paneuropéenne chaque fois que cela est possible.